Ma maison: de l' acheteur clés en main à la maîtrise d 'oeuvre

Chacun peut constater qu'il est de plus en plus difficile de faire bâtir une maison à des tarifs raisonnables. Les problèmes pleuvent ainsi que les conflits, les délais s'allongent...

En effet, les entreprises s'intéressent surtout à leur rendement financier: les ouvriers doivent travailler vite, donc sans trop de soucis des détails et des finitions. De plus, ils sont souvent peu rétribués, ce qui entraîne une faible motivation au travail bien fait. Ces entreprises s'engagent sur une multitude de chantiers en même temps, ce qui conduit le donneur d'ordre à se bagarrer sans arrêt pour que ses travaux avancent, et que les finitions soient correctes (sans parler des délais non respectés...). Le maître d'oeuvre de l'entreprise suit beaucoup trop de chantiers à la fois, et il est quasiment impossible de le contacter. De plus, quand il se rend sur votre chantier, il passe la majeure partie de son temps à répondre aux incessants appels de son portable...Tout ceci incite à faire soi-même: Do It Yourself ou DIY en anglais, mot clé des forums de bricoleurs.

Pour la construction de ma maison, j'ai commencé par consulter plusieurs constructeurs, pour m'apercevoir rapidement que les modifications qui me paraissaient indispensables étaient facturées au tarif maximum, pour arriver à un devis final dépassant mes moyens.
La seule conclusion possible pour continuer mon projet était donc d'en réaliser une bonne partie moi-même (J'avais déjà l'expérience d'une reprise de comble complète, effectuée par mes soins pour les mêmes raisons).
Je me suis alors inscrit à l'Association Régionale des Castors (voir ici). Il y a beaucoup d'avantages à faire partie de cette association pour un constructeur indépendant (particulier): bénéficier de tarifs préférentiels sur les matériaux, de conseils sur le suivi du chantier et des choix techniques, être couvert par une assurance, avoir une liste d'entreprises conseillées ... Il est également possible de faire sa maison en commun avec d'autres membres, en échange de temps pour participer à un autre projet.

Ceci a nécessité que je sois maître d'oeuvre de mon chantier, avec les responsabilités suivantes:

  • faire la demande de permis de construire avec fourniture des pièces nécessaires
  • fournir les plans nécessaires à la construction
  • chercher des entreprises pour la partie des travaux que l'on ne fait pas soi-même
  • fournir une liste des travaux à faire aux entreprises sélectionnées, avec les détails de fabrication et des matériaux à utiliser, nécessaires pour l'élaboration d'un devis avec échéancier
  • engager son (ses) entreprise après accord sur le devis et le planning à respecter
  • trouver le financement
  • suivre le chantier (journellement si possible), et tout vérifier
  • répondre aux inévitables questions et prendre les décisions soi-même
  • réaliser par moi-même une partie des travaux

Moyennant quoi, l'économie est importante, mais il faut faire quelques sacrifices sur ses loisirs, et travailler un certain nombre de soirées après le travail de la journée, sous peine de voir les travaux s'éterniser. De plus, certains d'entre eux doivent se faire en parallèle avec l'entreprise retenue, afin que tout puisse s'enchaîner correctement. Il va donc falloir travailler vite et bien...

Finalement, j'ai pu réaliser moi-même les travaux suivants:

  • plomberie: évacuation eaux usés, pose des canalisations, pose des matériels sanitaires, raccordements, pose d'une station de relevage (dans le sous-sol)
  • électricité: installation complète en triphasé 220V (avec un prestataire à la journée), chauffage au sol électrique au RDC, convecteurs à l'étage, pose de 2 chauffe-eau électrique de 150 l (1 au RDC, 1 à l'étage pour limiter les pertes), pose des points lumineux, pose de la centrale de gestion chauffage
  • aération à ventilation mécanique double flux: installation complète avec pose des gaines, câblage, raccordements
  • réseau complet de distribution et d'arrivée d'eau, avec adoucisseur en tête, réalisé en PER (polyéthylène réticulé) car cela simplifie beaucoup le travail, prend moins de temps que le cuivre, et permet des modifications ultérieures très facilement. De plus, les coûts de ces produits spécifique a baissé depuis que leur utilisation se répand.
  • finitions intérieures (hors carrelages, enduits et plafonds), soit: revêtements muraux (enduits décoratifs, tissus, peintures), habillage de l'escalier béton (avec bois gravé et peint sur les contre-marches, carrelage sur les marches, nez de marche en chêne massif faits main) avec rampe en bois, pose de parquet à l'étage, entrée lambrissée en bois.

La pose de cloisons type Placostyle est également assez facile, en utilisant les profils métalliques et les plaques de plâtre BA13. Une bonne visseuse spéciale placo, une scie égoïne et un cutter sont nécessaires (plus outils classiques de nivellement: niveau, fil à plomb, fil au bleu). L'utilisation d'huisseries métalliques est conseillée. En effet, ces cadres métalliques sont prévus pour la pose de BA13 qui s'emboîte dans ces profils. Leur résistance aux chocs (d'aspirateurs) est bien meilleure que pour les bâtis en bois, et leur coût guère plus élevé. Il existe des profils avec moulure intégrée, esthétiquement plus agréables.

Les économies réalisées sur la main d'oeuvre en construisant soi-même, doivent servir à investir dans du matériel de bonne qualité: on ne peut pas gagner sur tous les plans.

La liste suivante est un aperçu du matériel nécessaire:

  • un marteau perforateur puissant (en Joules), débrayable en rotation (pour buriner) avec une gamme de forêts SDS étagés de 6mm à 25mm. Pour les diamètres supérieurs, une machine de location sera utilisée (Hitachi par ex.). Chevilles et vis variées, chevilles Molly pour plaques BA13
  • une scie circulaire portative puissante avec une lame à beaucoup de dents, pour faire un travail propre
  • une disqueuse grand diamètre puissante, avec disques pour métaux et matériaux
  • un disqueuse 125mm
  • une petite combinée à bois, avec chariot à tenonner, rend des services inestimables dans une maison, pour scier, raboter et dégauchir des planches en bois brut. Ces machines permettent également de réaliser des tenons et mortaises pour faire des assemblages solides. Ce matériel peut s'acquérir d'occasion pour moins de 1000€ selon les marques.
  • le matériel pour électricité: pince coupante, à dénuder, contrôleur de tension et de continuité, tournevis...
  • le matériel pour pose de PER: pince coupante à PER (pour faire des coupes droites), clés Allen (à 6 pans) selon les types de raccords métalliques
  • le matériel pour le sanitaire (PVC) avec colle, colliers divers, tubes PVC, téflon ...

Bénéficier des tarifs professionnels permet également d'investir dans des équipements de gamme plus élevée que ce que l'on voit partout: par exemple des menuiseries bois-aluminium (intérieur bois et extérieur alu de couleur au choix) à la place de fenetres bois ou PVC (voir le site de la société Pasquet ) , et des volets roulants électriques à commandes individuelle et centralisée (voir SOMFY ).

Les plans et schémas

Pour déposer un permis de construire, puis construire la maison, il va falloir faire des plans, et beaucoup si l'on ne veut pas avoir trop de problèmes pendant la construction. En effet, c'est le maître d'oeuvre qui est interrogé par les intervenants à chaque difficulté ou imprécision, et il est parfois difficile de décider si un détail a été oublié. C'est en faisant les plans que l'on de rend compte de ce qu'il faut préciser. Confier certaines décisions à certains intervenants peut s'avérer être une mauvaise idée (là se pose le problème du degré de confiance dans l'entreprise).
La création des plans peut être confiée à un architecte moyennant finances, mais on peut les faire soi-même, à condition que la surface construite soit inférieure à 170m².

Personnellement, je suis parti d'un plan fourni par un constructeur, et je l'ai adapté à mes besoins.
L'utilisation d'un logiciel de dessin sur PC est conseillée. J'ai utilisé TURBOCAD qui est très suffisant pour une telle application.
Ce logiciel demande un peu de temps d'apprentissage pour être utilisé correctement, et permet par la suite de gagner un temps considérable, compte tenu du suivi des inévitables modifications et précisions à ajouter pendant le temps de la construction.
Un certain nombre de plans, utilisant le même calque de base (les murs et cloisons de chaque étage), est nécessaire.

Il faudra un jeu de plans pour chacune des destinations suivantes:

  • permis de construire: plan de masse, de la maison en vue de face, vues de chaque coté (voir les exigences sur le dossier à fournir à la DDE)
  • gros-oeuvre: plan coté de chaque étage de la maison en vue de dessus et de profil, avec détails des réservations (trous dans les dalles pour laisser passer les évacuations, les gaines...), plans de certains détails de fabrication (emplacement velux...). Les détails de fabrication des dalles sont précisés par le responsable du gros-oeuvre. Il est par contre indispensable de préciser les points de renfort à ménager dans les dalles (poêle à bois, cheminée...), car il faut prévoir plus de poutrelles à ces endroits pour respecter la limite de charge maximale.
  • isolation: emplacement et épaisseurs des isolants (éventuellement sur les plans précédents)
  • évacuation: plans des canalisations eaux usées et pluviales avec diamètres utilisés
  • électricité: plans de l'installation électrique de chaque étage, avec emplacements des prises et interrupteurs. A ce niveau, l'emplacement du panneau de distribution générale doit être déterminé.
  • chauffage: pour le plancher chauffant électrique au RDC, c'est le fournisseur des éléments de chauffage (ATLANTIC...) qui fournit le matériel, les plans de pose et les emplacements des branchements, à partir de l'étude thermique du batiment (nécessaire pour le label Promotelec). Prévoir les gaines pour les thermostats de commande (1 par pièce), et le passage des fils pilote vers la centrale de commande de programmation (panneau électrique). A l'étage, chauffage par convecteur rayonnant (fils pilote à prévoir vers panneau électrique). Il faut un disjoncteur coupe-circuit par élément de chauffage.
  • câblage réseaux basse tension de télévision et téléphone avec emplacements des prises
  • ventilation mécanique contrôlée (VMC): emplacement des gaines, du groupe, de l'alimentation électrique et des boutons de commande. L'adoption d'une VMC double flux est conseillée car elle permet un meilleur contrôle thermique et de qualité d'air qu'une simple VMC. Ce choix est obligatoire pour obtenir la norme PROMOTELEC. De plus, ces groupes sont équipés de filtres à air efficaces, qui récupèrent une partie des particules polluantes qui salissent une maison (certains sont munis de filtres à pollen et récupérateur d'humidité).

Des économies d'énergie peuvent être réalisées en construisant un puits canadien (ou provençal) sur l'entrée d'air de la VMC (voir description technique ​ici): l'air entrant est prélevé à la sortie d'une canalisation enterrée dans le sol, et est réchauffé en hiver ou refroidi en été par l'inertie thermique du sol.

Quelques vues des plans créés:

CLOISON TECHNIQUE

Ainsi que l'on peut le voir sur le plan du rez-de-chaussée, il existe entre la cuisine et le salon (milieu haut) une cloison assez épaisse. C'est une cloison technique qui communique du sous-sol à l'étage, et dans laquelle passent toutes les canalisations et câbles:

  • évacuation eaux usées en PVC
  • ventilation de la cuve de relevage des eaux usées (la maison est en contrebas de l'égout communal)
  • extraction de la hotte cuisine en alu de 125mm
  • liaisons électriques, téléphone, télédistribution...

C'est par cette cloison que l'on aurait pu passer les gaines d'entrée d'air de VMC provenant d'un puis canadien venant du sous-sol (j'ai découvert cette solution trop tard pour ma maison).

Une porte coulissante de marque SCRIGNO est intégrée dans la cloison, isolant la cuisine du salon. Du fait que l'épaisseur de la cloison est supérieure à celle du bâti de la porte, un encadrement en médium peint a été réalisé, donnant un aspect fini au passage.

Ci-après, 2 vues de la cloison:

ELECTRICITE

J'ai fait le choix d'avoir une maison "tout électrique", car un chauffage à circulation d'eau est contraignant pour sa maintenance (entretient de la chaudière, désembouage périodique de l'installation, radiateurs encombrants... Le chauffage du RDC par le plancher, par un réseaux de résistances chauffantes à basse température, donne un confort parfait, du fait de la surface totale du plancher qui rayonne des infra-rouges. Chauffer de l'air ne suffit pas à donner l'impression de chaleur: il faut qu'elle soit rayonnée par une grande surface, donc grand radiateurs basse température, ou plancher chauffant rayonnant. On s'aperçoit alors qu'avec 19° de consigne, on se trouve bien. Cette solution est de plus bien plus souple pour moduler la température de chacune des pièces, puisque chacune d'elle est équipée d'un thermostat à fil pilote, commandé par une centrale.
Par contre, il devient impossible de modifier par la suite pour s'équiper par exemple de chauffage thermodynamique (pompe à chaleur)=> voir évolution du coût de l'énergie.

Un chauffage électrique suppose d'avoir une maison bien isolée, si on ne veut pas se retrouver avec une facture d'électricité exorbitante, ce qui conditionne le choix des matériaux de construction, de l'épaisseur des isolants, etc.. J'ai tenu à obtenir un label Promotelec, qui garantit une installation électrique aux normes, ainsi que l'isolation thermique (contrôlées par un technicien sur place).

Le choix du triphasé m'a été imposé par les machines à bois de mon atelier, les moteurs fonctionnant mieux dans ce mode.
Par contre, cela complique l'installation, car l'intensité disponible, fonction de la puissance installée, est répartie sur les 3 phases. Ceci nécessite de faire un schéma de l'installation en tenant compte des appareils à alimenter par chacune des phases, pour ne pas dépasser l'intensité disponible, de manière à équilibrer approximativement les puissances totales par phase (l'utilisation d'un tableur informatique s'impose, car ce n'est pas évident).
Le fait d'avoir une maison "tout électrique" complique encore la situation, car si tous les appareils de chauffage étaient connectés en même temps, il faudrait un compteur d'une puissance énorme dont l'abonnement coûte très cher.
L'utilisation d'un délesteur à 2 niveau de délestage est donc indispensable, et ceci permet de se contenter d'un abonnement de 15kW.
Le délestage est commandé par le compteur électronique EDF, qui est équipé d'une sortie de commande, qui change d'état quand il y a dépassement de puissance maximum. Cette commande est reliée au délesteur qui va commencer par couper les radiateurs de l'étage, puis si ce n'est pas suffisant, le chauffage du RDC, puis le chauffe-eau. Le dépassement de puissance maximum est toléré quelques secondes par le disjoncteur de tête (modèle spécifique), laissant le temps au délesteur de faire son travail.

La puissance totale est alors de 31650W (le double de la puissance disponible).

Il faut ensuite passer au schéma de l'installation, en séparant le réseau de prises de celui d'éclairage.
Selon la norme utilisée, le nombre de prises ou de lampes par coupe-circuit peut varier.
Il faut se procurer le livret (12.50€ en 2010) concernant cette norme, Promotelec dans mon cas, qui en donne les dispositions générales ( protection, canalisations, connexions, appareillage...).
Référence: Locaux d'habitation, Installation électrique  (voir ici)
Dans mon cas et par coupe-circuit: 8 lampes ou prises commandées, 8 prises de courant , i chauffe-eau, 1 machine à laver ...
Il faut un schéma par étage.
Utiliser une couleur par coupe-circuit (voir exemples de schéma plus haut).

Il pourrait paraître judicieux d'alimenter les prises ou les lampes pièce par pièce, un coupe-circuit par pièce, mais c'est loin d'être la solution optimale pour le câblage. Ceci augmente le nombre des gaines et la longueur des câbles, dont le coût n'est pas négligeable.
Dans chaque pièce, les 2 réseaux arrivent dans le boîtier électrique d'alimentation de l'éclairage au plafond, puis rayonnent vers les autres lampes et prises du circuit. Le repérage des fils est aisé si l'on utilise une couleur dédiée par coupe-circuit, les 2 réseaux étant différenciés par la section des fils (1.5mm² pour les lampes et 2.5mm² pour les prises). Les reprises à partir du boîtier électrique, se font par des bornes Wago à 2, 3 ou 4 fils, que l'on dénude sur 1cm et que l'on insère de force dans la borne. Dans un boîtier électrique, on peut placer beaucoup de bornes que l'on peut rabattre à l'extérieur du boitier en en faisant sauter une alvéole. Ce type de câblage est de plus facile à dépanner, du fait de la centralisation de chaque distribution dans un boîtier, des couleurs spécifiques et des sections des fils. Les câblages par les professionnels ne sont réalisés souvent qu'en bleu et rouge, car les câbles de couleurs différentes coûtent un peu plus cher...

Le câblage peut commencer dès que la maison est hors d'eau, et avant que les cloisons ne soient posées.
Les gaines sont fixées aux murs, aux hourdis ou sur la charpente à l'aide de colliers Sarel et chevilles plastiques (à frapper), en laissant pendre une longueur suffisante pour atteindre l'organe alimenté vers son emplacement approximatif (ajouter 1m en plus). Il faut repérer l'extrémité de chaque gaine pour ne pas en oublier lors de la pose des cloisons. Le plaquiste devra disposer du schéma électrique dans le même but (un contrôle par le maître d'oeuvre est nécessaire car il est difficile de récupérer une gaine manquante à postériori).
L'utilisation de plusieurs boîtiers relais en plastique gris, placés dans le comble, permettent de dispatcher les gaines vers différentes destinations, leur arrivée provenant du panneau électrique (prévoir des fils de réserve entre chaque boite et le panneau).
Pour les arrivées sur un mur de refend, il faut faire une saignée dans les briques ou les moellons pour y bloquer les gaines en réserve.

A ce stade, ne pas oublier le câblage basse-tension pour:

  • le téléphone
  • le réseau de télédistribution (terrestre+ satellite avec des câbles adaptés et préamplificateurs éventuels), ou faire des réservations en passant des gaines vides (mais les câbles blindés sont difficiles à tirer à postériori).
  • le système d'alarme éventuel (boucle de contacts sur les portes et fenêtres)
  • les réservations: passer des câbles en plus permettant de modifier ultérieurement l'installation

Pour les audiophiles, dédier un réseau de prises alimentées en direct du panneau électrique.

Toutes les gaines identifiées par une étiquette arrivent à l'emplacement du panneau électrique. Laisser 1 m de rab. Le poids de toutes ces gaines peut être assez élevé...

Le matériel

Voici une liste du matériel nécessaire pour une maison de 2 étages + sous-sol (4 chambres, salon, cuisine, 2 salles de bain)

  • 1 tableau électrique 4 x 24 modules Legrand XL135
  • 1 répartiteur tétra 125A
  • 100m gaine ICT25
  • 100m gaine ICT20
  • 100m gaine ICT16
  • 200 chevilles
  • 100 colliers SAREL
  • 100 pattes à vis
  • 15m tube IRO D20 avec attaches (sous-sol)
  • 18m tube IRO D16 avec attaches (sous-sol)
  • 48m plinthe PW 50x20 avec angles et embouts (sous-sol)
  • 3 boites de dérivation LG92042
  • 100 bornes WAGO 2 trous
  • 100 bornes WAGO 3 trous
  • 100 bornes WAGO 4 trous
  • 50 bornes WAGO 8 trous
  • câble H07V-U 1.5mm²: 500m bleu/ 400m rouge/ 300m vert-jaune/ 200m noir/ 200m brun/ 200m orange/ 200m violet/ 200m blanc
  • câble H07V-U 2.5mm²: 400m bleu/ 300m rouge/ 200m vert-jaune/ 100m noir/ 100m brun
  • câble téléphonique 4 paires: 100m
  • câble coaxial satellite faibles pertes (2.4GHz): 100m

--- et tous les disjoncteurs, mécanismes...

La prise de terre

La prise de terre est très importante et sa résistance doit être conforme à la norme.
La solution que j'ai retenue consiste à déposer un câble de cuivre non isolé de 10mm² sous la semelle des fondations sur la périphérie de la maison, et d'en relier une extrémité au connecteur coupe-circuit de la prise de terre. L'utilisation d'un seul piquet de terre peut poser problème en cas de sécheresse.

Le panneau électrique

Du fait du câblage en triphasé et de la norme en cours, la taille du panneau électrique est conséquente.
Il y a 4 rangées de 24 modules: 1 rangée par phase, et une rangée de modules divers, selon la vue ci-dessous.

La rangée du haut comprend:

  • le répartiteur de câblage (bornes à vis), le parafoudre triphasé,le disjoncteur différentiel triphasé pour les machines à bois, le boîtier de commande du chauffage (délesteurs).

Les autres rangées comportent par phase:

  • le différentiel 30mA de tête
  • les disjoncteurs coupe-circuits des réseaux de prises et éclairage

Le chauffage électrique

Plusieurs raisons m'ont conduit à adopter un mode de chauffage électrique:

  • ma maison précédente était chauffée par des radiateurs à eau et chaudière murale à gaz, ce qui nécessite un entretient constant sous peine de panne
  • la maintenance de ces chaudières est faite trop souvent par des gens peu scrupuleux qui ne font pas l'entretien préconisé par le constructeur
  • le coût de cette maintenance est élevé (trop...)
  • les radiateurs à eau ne sont pas une source de chaleur confortable, à moins d'avoir une grande surface de chauffe: en effet, ce sont les infra-rouges qui rayonnent la chaleur qui donnent la sensation d'avoir chaud (bien pire avec une pompe à chaleur air-air...).
  • difficulté de moduler la température dans les pièces et de la programmer
  • augmentation constante du coût du gaz.

Au rez-de-chaussée, un plancher chauffant rayonnant a été installé, car il présente une surface de chauffage presque équivalente à celle de la maison, et rayonne constamment des infra-rouges à 19-20°, du fait de son inertie thermique, ce qui donne une bonne sensation de chaleur. ses avantages sont évidents:

  • facilité de pose
  • pas d'entretient
  • confortable
  • prix de revient faible
  • facilité de modulation de la température dans les différentes pièces avec programmation centralisée et télécommandable par téléphone.
  • facilité de pose

Pour l'étage, des convecteurs rayonnants à fil pilote 6 ordres ont été installés.

Plancher chauffant: dimensionnement

Il est réalisé par le fabriquant du matériel (Domocable d'ATLANTIC), qui réalise le calepinage d'après le plan et l'étude thermique de la maison.

Les documents en retour sont:

  • le plan de pose
  • la liste du matériel à acheter

Le matériel

Le colis contenant le matériel est peu volumineux, car il consiste en câble blindé double conducteur avec une liaison froide, agrafé sur un treillis plastique de 60 ou 85cm de largeur, qui se découpe selon les besoins de la pose
Le treillis est déroulé sur le plancher revêtu de son isolant polyuréthane, et fixé sur celui-ci à l'aide de cavaliers de fixation en plastique.
La liaison froide est mise en attente dans une boite électrique de 65mm placée à 30cm du sol. Par la suite, un câble la reliera au thermostat de commande (compatible fil pilote 6 ordres).
L'installation comporte un thermostat par pièce (comme un radiateur électrique).
Ci-dessous, le modèle Atlantic 109519, spécial plancher chauffant, précis à 0.1°C.

Les fils pilote des thermostats seront ultérieurement reliés à une centrale de commande avec horloge, pour passer en réduit pendant la nuit (abaissement de 2°). Il faudra tenir compte, pour sa programmation, de l'inertie thermique d'un tel chauffage (2 à 3 heures environ).

La télédistribution

En fait il faudrait écrire: les télédistributions: en effet, il faut prendre en compte 2 réseaux indépendants, soit:

  • la TNT (ou Télévision Numérique Terrestre) dont la bande de fréquence s'étale de 80 à 800MHz environ (en prenant en compte la bande FM)
  • le satellite dont la fréquence est autour de 2400MHz (Bande Intermédiaire Satellite).

La TNT se capte avec une antenne extérieure de type râteau , ou un modèle d'intérieur si les conditions le permettent (si l'émetteur n'est pas trop éloigné car sinon le signal est trop faible et le fonctionnement du récepteur est dégradé).

Le satellite se capte avec une parabole extérieure, qui doit être positionnée avec précision sur le satellite à capter (avec un petit appareil appelé "satellite finder" dont le coût est dérisoire).

Tout les détails avec les différentes offres pour les 2 réseaux sont très bien décrits sur Wikipédia (voir ici)

La description ci-après prend en compte les 2 réseaux
Ceux-ci, dont les fréquences sont assez différentes, sont de fait câblés séparément. De plus, l'antenne extérieure TNT et la parabole ne sont pas toujours proches l'une de l'autre.

Câblage du réseau de distribution TNT

La bande de fréquence utilisée étant souvent proche de la limite haute, soit 800MHz, un certain nombre de précautions doivent être prises.
La câble doit être de bonne qualité, soit faibles pertes, et avoir un double blindage. Il ne doit pas être fixé à l'aide de pontets qui peuvent l'écraser ponctuellement et en dégrader les performances, mais à l'aide de colle chaude.
Les connecteurs doivent être de type "F" comme celui qui équipe l'entrée antenne du récepteur TNT, de même que les matériels additionnels (préamplificateurs, répartiteurs).

La ventilation mécanique

à venir...